Notre catamaran Leopard 42, Valiant Lady, a traversé en toute sécurité trois ouragans majeurs, Frances et Jeanne en 2004 et Wilma en 2006, ancré dans environ 12 pieds d’eau juste au large de l’Intracoastal Waterway à North Palm Beach, en Floride.

Avant Frances, notre préparation a consisté à enlever tous les parasols et les pare-brise, à retirer le foc de l’étai de l’enrouleur et à fixer la grand-voile à la bôme aussi serrée que possible avec du cordage. Les drisses ont été déroulées vers l’avant pour éviter de heurter le mât et de frotter le long des barres de flèche.

Pour l’ancrage, nous nous sommes appuyés sur une seule corde avec un Bruce de 33 livres et un CQR de 65 livres placés en tandem. Le Bruce a été attaché à la couronne du CQR avec 30 pieds de chaîne et ensuite 130 pieds de chaîne galvanisée de 50mm X 10mm du CQR au bateau. Nous avons également mis un flotteur sur le Bruce, ce qui a permis aux autres de savoir où il se trouvait et a facilité sa récupération après la tempête.

Un stoppeur en acier inoxydable devant le sans-vent a sécurisé la chaîne et a enlevé toute pression sur le sans-vent. De plus, une bride reliée à chaque proue offrait une certaine élasticité pour absorber les énormes charges de choc. En guise d’assurance, nous avons monté une bride secondaire et l’avons attachée sans serrer aux taquets de la traverse entre les étraves. Cette technique élimine les points de frottement, de sorte que le matériel de protection contre le frottement n’était pas nécessaire. (J’ai négligé de verrouiller la roue, ce qui a permis au gouvernail de se balancer d’avant en arrière et de plier plusieurs manilles. Avant Jeanne et Wilma, la roue était verrouillée.)

Le dispositif d’ancrage de Valiant Lady. Notez que le système pourrait également être gréé sur un monocoque.

Un ami et moi avons sélectionné un endroit où nos bateaux seraient bien abrités avec beaucoup de place pour se balancer. Après que Valiant Lady ait été ancré, nous avons ancré son monocoque de 40 pieds à environ 100 mètres au sud. Il a utilisé la méthode traditionnelle consistant à placer deux rodes à 90 degrés de la proue. L’un des cordages était un tandem dirigé par un Fortress FX 85 et 20 pieds de chaîne de 5/8 de pouce reliés à un Spade de 45 livres, 20 pieds de chaîne supplémentaires menaient ensuite à un émerillon et deux lignes de nylon torsadé de 5/8 de 110 pieds revenaient à une bride et à des taquets séparés sur la proue. De l’autre côté, il a gréé un Fortress FX37 avec 20 pieds de chaîne et 120 pieds de cordage en nylon à trois brins. Il a utilisé une protection contre l’usure par frottement autour de la ligne au niveau des cales. Cette protection s’est avérée inadéquate ; elle s’est déplacée pendant la tempête et a laissé la ligne sans protection. Heureusement, elle ne s’est pas frottée au travers.

Nous avons mis nos bateaux à l’eau deux jours avant la tempête parce que nous voulions avoir suffisamment de temps pour que tout soit bien fait et faire les vérifications de dernière minute. Nous devions également prendre soin de nos maisons. Juste avant la tempête, un autre bateau a jeté l’ancre entre nous.

Le bateau de mon ami n’a pas traîné mais le retardataire, qui a probablement juste jeté une seule ancre et est parti, a traîné et a endommagé le bateau de mon ami. S’il avait traîné quand le vent était du sud, il nous aurait percutés. Parfois, il faut aussi avoir de la chance ; personne n’a traîné sur nous. Nous avons eu de la chance ; si mon ami n’avait pas attaché son bateau aussi bien qu’il l’a fait, il aurait pu subir plus de dommages et peut-être même être perdu. Le bateau qui a traîné a été retrouvé à plus d’un kilomètre et a été une perte totale !

Le système a si bien fonctionné à Frances que nous l’avons réutilisé à Jeanne et Wilma avec exactement le même résultat : Valiant Lady a survécu sans dommage.

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