Un char Mark I britannique avec le schéma de camouflage Solomon

Pendant la Première Guerre mondiale, Solomon fut un pionnier des techniques de camouflage. S’étant initialement engagé au début de la guerre comme simple soldat dans les Artists Rifles, un régiment de la Force territoriale, il a promu ses idées sur le camouflage, d’abord dans la presse, puis directement auprès des officiers supérieurs de l’armée.

En décembre 1915, le général Herbert Plumer a fait en sorte que Solomon se rende sur les lignes de front et étudie les techniques utilisées par les Français. Ses idées sont acceptées et on lui demande de mettre en place une équipe pour commencer la production de matériaux de camouflage en France. Le 31 décembre 1915, le général Haig, commandant en chef des forces britanniques en France, ordonne que Solomon reçoive le grade temporaire de lieutenant-colonel pour lui permettre de remplir ses nouvelles fonctions.

La première tâche de la nouvelle unité est la conception de postes d’observation blindés déguisés en arbres, suivant le travail pionnier de la Section de camouflage française dirigée par Lucien-Victor Guirand de Scévola. Le premier poste d’observation arboricole britannique fut installé le 22 mars 1916. Solomon était efficace dans les tâches artistiques et techniques de conception d’arbres et de filets, mais pas en tant que commandant. Il est remplacé en mars 1916, devenant plutôt conseiller technique, un rôle qui lui convient mieux. En mai 1916, il est envoyé en Angleterre pour aider à développer le camouflage des chars. Solomon doute que les chars puissent être camouflés efficacement car ils projettent une grande ombre. Au lieu de cela, il plaide pour l’utilisation de filets de camouflage, avec lesquels il devient progressivement obsédé, affirmant que les Allemands cachent d’énormes armées sous d’immenses filets. Les filets de camouflage sont d’abord considérés comme peu importants par l’armée ; ils ne sont pas fabriqués en grandes quantités avant 1917. Finalement, en 1920, il publia un livre, Strategic Camouflage, plaidant cette cause, à la dérision critique en Angleterre, mais avec un certain soutien des journaux allemands.

En décembre 1916, Solomon établit une école de camouflage à Hyde Park, qui fut finalement reprise par l’armée.

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