Conclusions:

Voici les 10 points à retenir de cette directive de l’American College of Cardiology (ACC)/American Heart Association (AHA) sur le traitement du cholestérol sanguin :
1.Le groupe d’experts 2013 de l’ACC/AHA comprenait les 16 membres du groupe de traitement des adultes (ATP) IV du National Heart, Lung, and Blood Institute, et l’examen du document comprenait de nombreux examinateurs experts, des représentants d’agences fédérales et des membres du groupe de travail sur la prévention de l’ACC/AHA. Les recommandations du groupe d’experts sont le fruit d’un examen attentif d’un vaste ensemble de données probantes de qualité supérieure provenant d’essais contrôlés randomisés (ECR), d’examens systématiques et de méta-analyses d’ECR.
2.La modification du mode de vie (c’est-à-dire l’adhésion à un régime alimentaire sain pour le cœur, des habitudes d’exercice régulier, l’évitement des produits du tabac et le maintien d’un poids santé) reste une composante essentielle de la promotion de la santé et de la réduction du risque d’ASCVD, à la fois avant et de concert avec l’utilisation de traitements médicamenteux hypocholestérolémiants. Les lignes directrices ACC/AHA 2013 sur le mode de vie et l’obésité fournissent des recommandations fondées sur des données probantes dans ces domaines. Un nouvel estimateur du risque ASCVD à vie facilite l’amélioration du mode de vie et du contrôle des facteurs de risque chez les jeunes adultes à partir de 20 ans.
3. Grâce à un processus rigoureux, quatre groupes d’individus ont été identifiés, pour lesquels un vaste ensemble de preuves RCT a démontré une réduction des événements de la maladie cardiovasculaire athérosclérotique (ASCVD) (y compris les maladies coronariennes, les décès cardiovasculaires et les accidents vasculaires cérébraux fatals et non fatals) avec une bonne marge de sécurité du traitement par statine :
Quatre groupes de bénéfices des statines :

  1. Individus présentant une ASCVD clinique (syndromes coronariens aigus ou antécédents d’infarctus du myocarde, angor stable ou instable, revascularisation coronarienne ou d’une autre artère, accident vasculaire cérébral, AIT ou artériopathie périphérique présumée d’origine athérosclérotique) sans insuffisance cardiaque de classe II-IV de la New York Heart Association (NYHA) ou recevant une hémodialyse.
  2. Individus présentant une élévation primaire du cholestérol à lipoprotéines de basse densité (LDL-C) ≥190 mg/dl.
  3. Individus âgés de 40 à 75 ans, diabétiques, et présentant un LDL-C de 70 à 189 mg/dl sans ASCVD clinique.
  4. Individus sans ASCVD clinique ou diabète, qui sont âgés de 40 à 75 ans avec un LDL-C 70-189 mg/dl, et qui ont un risque ASCVD estimé à 10 ans de 7,5% ou plus.

4. Les individus du quatrième groupe peuvent être identifiés en utilisant les nouvelles équations de cohorte regroupées pour la prédiction du risque d’ASCVD, développées par le groupe de travail sur l’évaluation du risque. L’estimation du risque d’ASCVD à 10 ans devrait être le point de départ de la discussion entre le clinicien et le patient pour décider de l’instauration d’un traitement par statine en prévention primaire. Le potentiel d’un bénéfice de réduction du risque d’ASCVD, les effets indésirables, les interactions médicamenteuses et les préférences du patient doivent éclairer cette décision.
5. Les preuves sont insuffisantes pour soutenir l’utilisation continue de cibles spécifiques de traitement du LDL-C et/ou du cholestérol des lipoprotéines de non-haute densité (non-HDL-C). L’intensité appropriée du traitement par statine doit être utilisée pour réduire le risque chez les personnes les plus susceptibles d’en bénéficier. Les traitements non statiniques, qu’ils soient seuls ou en complément des statines, apportent peu de bénéfices en termes de réduction du risque d’ASCVD, ou aucun bénéfice par rapport à leur potentiel d’effets indésirables, dans la prévention systématique des ASCVD.8. La thérapie par statine d’intensité élevée est définie comme une dose quotidienne qui abaisse le LDL-C de ≥50% et d’intensité modérée de 30% à 75 ans. Les personnes ayant un LDL-C ≥190 mg/dl doivent recevoir un traitement par statine de haute intensité ou d’intensité modérée, si elles ne sont pas candidates à un traitement par statine de haute intensité. L’ajout d’autres agents hypocholestérolémiants peut être envisagé pour réduire davantage le LDL-C. Les personnes diabétiques, âgées de 40 à 75 ans, devraient recevoir une statine d’intensité modérée ; une statine d’intensité élevée peut être envisagée si le risque d’ASCVD à 10 ans est ≥7,5 %. Les patients âgés de 40 à 75 ans présentant un risque d’ASCVD à 10 ans ≥7,5 % peuvent recevoir une statine d’intensité modérée ou élevée ; ceux qui ont
9. Des visites de suivi régulières sont nécessaires pour surveiller l’adhésion au mode de vie et au traitement par statine. Les taux de LDL-C doivent être évalués systématiquement dans le cadre de l’évaluation de l’adhésion.
10. Les stratégies suivantes ne sont plus considérées comme appropriées : traiter jusqu’à la cible, le plus bas est le mieux. La nouvelle ligne directrice recommande : traiter en fonction du niveau de risque d’ASCVD, basé sur le risque estimé d’ASCVD sur 10 ans ou sur toute la vie. Les lignes directrices ne fournissent aucune recommandation pour l’initiation ou l’arrêt des statines chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque systolique ischémique de classe NYHA II-IV ou chez ceux qui sont sous hémodialyse d’entretien.

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