Contexte : Le carcinome du canal salivaire (SDC) est un néoplasme primaire des glandes salivaires peu fréquent et très agressif. Les caractéristiques cytomorphologiques du SDC comprennent des frottis cellulaires, des atypies nucléaires, des nucléoles proéminents, une architecture cribriforme et papillaire, et une nécrose de fond. La présence de caractéristiques oncocytaires a été décrite mais pas suffisamment caractérisée dans la littérature actuelle.

Méthode : Cette cohorte d’étude était composée de 14 cas de SDC prouvés histologiquement avec une aspiration à l’aiguille fine (FNA) antérieure des glandes salivaires. Le matériel cytologique de chaque cas a été analysé de manière semi-quantitative et évalué pour diverses caractéristiques cytomorphologiques, architecturales et de fond.

Résultats : Douze SDC étaient localisés dans la glande parotide et deux dans la glande submandibulaire. Dans deux cas, le diagnostic cytologique initial était une tumeur de Warthin ou une tumeur de Warthin de faveur. Un degré modéré à marqué de changements oncocytaires a été noté dans tous les cas sauf un. Les atypies nucléaires étaient variables, la plupart des cas présentant des caractéristiques nucléaires de niveau modéré à élevé, tandis que quatre cas présentaient une cytomorphologie nucléaire de faible niveau. Une vacuolisation cytoplasmique a été observée dans neuf cas et une quantité variable de nécrose de fond a été observée dans huit cas. Une architecture cribriforme et papillaire n’a été reconnue que dans six cas. Les lymphocytes de fond étaient absents dans tous les cas sauf un.

Conclusions : Le diagnostic précis du SDC basé uniquement sur les caractéristiques cytomorphologiques peut être difficile. Le changement oncocytaire est l’une des caractéristiques les plus constantes observées dans cette série de cas et lorsqu’il est associé à des atypies cytologiques moins prononcées, il peut potentiellement conduire à un diagnostic erroné de tumeur de Warthin. Le SDC doit être considéré dans le diagnostic différentiel des néoplasmes oncocytaires des glandes salivaires lorsqu’un diagnostic précis n’est pas possible.

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