Abstract

Cette analyse du système de santé islandais passe en revue les évolutions de son organisation et de sa gouvernance, du financement de la santé, de la fourniture de soins de santé, des réformes de la santé et de la performance du système de santé. L’espérance de vie à la naissance est élevée et les hommes et les femmes islandais vivent plus longtemps en bonne santé que la moyenne des Européens. Toutefois, les Islandais prennent du poids (plus de la moitié des Islandais adultes étaient en surpoids ou obèses en 2004) et la consommation totale d’alcool a considérablement augmenté depuis 1970. Le système de soins de santé est un petit système centré sur l’État, financé par des fonds publics, avec une couverture universelle, et une relation intégrée acheteur-fournisseur dans laquelle l’État, en tant que payeur, est également propriétaire de la plupart des organisations fournissant des services de soins de santé. Le centre d’excellence clinique du pays est l’hôpital universitaire, Landspitali, dans la capitale Reykjavik, qui représente à lui seul 70 % du budget national total des services hospitaliers généraux. Toutefois, depuis 1990, le système de santé se caractérise de plus en plus par une économie mixte de la prestation de soins et de services, dans laquelle le nombre et la portée des prestataires privés à but non lucratif et à but lucratif ont augmenté. Bien que les résultats de l’Islande en matière de santé soient parmi les meilleurs des pays de l’OCDE, le système de soins de santé est confronté à des défis concernant la viabilité financière du système actuel dans le contexte d’une population vieillissante, de nouveaux défis de santé publique (comme l’obésité) et de l’impact persistant de l’effondrement financier du pays en 2008. Le défi le plus important consiste à modifier le modèle d’utilisation des soins de santé pour l’éloigner de l’extrémité la plus coûteuse du spectre des services de santé et l’orienter vers des alternatives plus rentables et plus efficaces. Dans une large mesure, cela impliquera de nouvelles tentatives pour donner la priorité aux soins primaires comme premier port d’escale pour les patients, et éventuellement d’introduire une fonction de contrôle pour les médecins généralistes afin de modérer l’utilisation des services spécialisés.

Articles

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.