La rispéridone, un neuroleptique atypique, a été proposée pour les stratégies d’augmentation dans le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) résistant. Nous rapportons les résultats d’un essai ouvert sur l’utilisation de l’association d’inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS) avec la rispéridone chez 20 patients ambulatoires souffrant de TOC réfractaires. Tous les patients souffraient de TOC, selon les critères du DSM-IV, depuis au moins 2 ans et présentaient divers troubles comorbides. Tous avaient été traités avec un IRS à des doses adéquates pendant au moins 6 mois, mais n’avaient pas répondu. Par conséquent, la rispéridone a été ajoutée et la dose a été augmentée jusqu’à la dose moyenne de 3 mg/jour sur 8 semaines. Après 2 mois de ce régime, tous les patients avaient montré une réduction des symptômes obsessionnels-compulsifs, évaluée par la diminution du score total de l’échelle Yale-Brown des troubles obsessionnels-compulsifs (Y-BOCS), en particulier ceux présentant une comorbidité à vie avec un trouble bipolaire ; seuls trois patients ont signalé une légère sédation et une hypotension posturale, deux des effets secondaires extrapyramidaux légers (tremblements et akatysia) et deux une augmentation de l’appétit. Tous ces effets ont été bien tolérés et aucun patient n’a interrompu le traitement. L’ajout de la rispéridone semble être une stratégie utile pour augmenter l’efficacité des IRS chez les patients souffrant de TOC réfractaires.

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