Margaret Chan, (née en 1947, Hong Kong), fonctionnaire chinoise née à Hong Kong qui a occupé le poste de directrice générale (2007-17) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Chan a fréquenté le Northcote College of Education à Hong Kong avant de s’installer au Canada, où elle a obtenu une licence (1973) et un doctorat en médecine (1977) à l’Université de Western Ontario. Elle a également obtenu un Master of Science en santé publique (1985) à l’Université nationale de Singapour. Elle a rejoint le ministère de la Santé de Hong Kong en 1978 et en est devenue la directrice en 1994. Elle a occupé le poste de directrice pendant neuf ans, au cours desquels elle s’est concentrée sur la surveillance et la réponse aux maladies transmissibles et sur l’amélioration de la formation des professionnels de la santé publique.

Le leadership de Mme Chan en temps de crise a été largement salué après l’apparition des premiers cas humains du virus mortel de la grippe aviaire H5N1 à Hong Kong en 1997. Elle a notamment ordonné la destruction de tout le stock de volailles de la ville, soit quelque 1,5 million d’oiseaux. Cet ordre, exécuté en trois jours, a permis aux autorités de maîtriser l’épidémie et peut-être d’éviter une pandémie. Mme Chan a également rehaussé son profil international en gérant l’épidémie de SRAS de 2003, qui a coûté la vie à près de 300 personnes à Hong Kong, même si certains critiques lui ont reproché de ne pas avoir agi plus énergiquement après l’apparition initiale de l’épidémie dans la province chinoise voisine du Guangdong.

De 2003 à 2005, Mme Chan a été directrice du Département de la protection de l’environnement humain de l’OMS, et de 2005 à 2007, elle a été directrice générale adjointe de l’OMS pour les maladies transmissibles. Mme Chan a succédé au Sud-Coréen Lee Jong Wook au poste de directeur général de l’OMS quelques mois après le décès inattendu de ce dernier. Elle et dix autres candidats ont été recommandés pour le poste par leurs gouvernements respectifs et, après quatre tours de scrutin par le Conseil exécutif de l’OMS, c’est Mme Chan qui a été désignée. Sa sélection a été confirmée lors d’une session spéciale de l’Assemblée mondiale de la santé le 9 novembre. Les partisans ont loué la capacité de Mme Chan à gérer les situations de crise, soulignant son expérience dans la gestion des épidémies de grippe aviaire et de SRAS.

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Chan est officiellement devenue directrice générale début janvier 2007. Dans le premier discours qu’elle a prononcé après avoir pris ses fonctions, elle a exposé ses objectifs spécifiques d’amélioration de la santé des populations en Afrique et des femmes dans le monde. « Toutes les régions, tous les pays, tous les peuples sont également importants », a-t-elle déclaré, « mais nous devons concentrer notre attention sur les personnes qui en ont le plus besoin. » En 2009, lors d’une épidémie de grippe porcine en cours qui a débuté au Mexique et s’est ensuite propagée à des pays du monde entier, Mme Chan a été confrontée à la tâche difficile d’évaluer l’impact potentiel de la maladie sur la santé mondiale. Le 11 juin 2009, après une série de réunions avec un comité d’urgence auquel elle a demandé des preuves scientifiques sur lesquelles fonder sa décision, Mme Chan a officiellement déclaré que l’épidémie de grippe porcine était une pandémie. Il s’agissait de la première pandémie déclarée depuis 1968. Les critiques ont par la suite accusé Chan d’avoir réagi de manière excessive, bien que certaines estimations aient évalué le nombre de morts à plus de 550 000.

Chan, qui a été réélue directrice générale en 2012, a dû faire face à d’autres crises sanitaires, notamment une épidémie d’Ebola en Afrique (2014-15) et la propagation du virus Zika dans les Amériques (2015-16). Sa gestion de ces deux situations a suscité des critiques, certains alléguant qu’elle avait été lente à réagir, en particulier dans le cas de l’épidémie d’Ebola. En outre, les appels se multiplient pour réformer l’OMS, perçue comme lourde, manquant de coordination et incapable de superviser efficacement son réseau tentaculaire de bureaux régionaux. Malgré ces difficultés, Mme Chan s’est attirée des éloges pour ses efforts visant à promouvoir les soins de santé universels et pour avoir donné la priorité à la santé des femmes. Elle a quitté ses fonctions de directrice générale à la fin de son second mandat en 2017.

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