23 avril 2015
Par le Dr Mark Warren, médecin en chef du programme Émilie
Un domaine qui est une préoccupation constante chez les personnes souffrant de troubles de l’alimentation a trait à la fréquence cardiaque, en particulier à la fréquence cardiaque basse. Ce problème est généralement observé lorsque le poids corporel est faible, mais il peut se produire à tout moment où il y a eu une perte de poids importante. En général, lorsqu’on perd du poids, on perd de la masse musculaire. Avec la perte de masse musculaire, il peut y avoir une perte de masse cardiaque car le cœur est un muscle.
Le corps, étant généralement sage, va essayer de préserver le cœur aussi longtemps qu’il le peut, mais sous le stress d’une perte de poids continue ou de la malnutrition, une déperdition du muscle cardiaque peut se produire. Dans un premier temps, le cœur peut battre plus vite pour compenser sa petite taille, mais cela est assez épuisant pour le cœur et peut finalement entraîner d’autres dommages. Pour préserver le muscle cardiaque et permettre à l’ensemble de l’organisme de fonctionner aussi bien que possible, on observe un ralentissement du rythme cardiaque, appelé bradycardie. La bradycardie peut être très dangereuse et constitue l’une des principales causes de maladie, d’hospitalisation et de décès chez les personnes souffrant de troubles de l’alimentation. Les fréquences cardiaques inférieures ou égales à 40 sont particulièrement dangereuses. Plus la fréquence cardiaque diminue, plus le risque d’arythmie, ou rythme cardiaque anormal, augmente. Une fréquence cardiaque dans les 40 ans tombera souvent dans les 30 ans pendant le sommeil, ce qui augmente ces risques. C’est pourquoi les clients dont la fréquence cardiaque se situe dans la quarantaine seront hospitalisés, à la fois par sécurité sur le moment et pour une surveillance de nuit.
Il y a parfois confusion sur la relation entre la fréquence cardiaque et l’exercice. De nombreux patients croient à tort, et on leur dit, qu’une fréquence cardiaque basse est la preuve d’être un athlète. Aucune étude ne montre qu’une perte de poids importante et rapide est normale pour un athlète ou saine pour le cœur. La confusion vient généralement du fait qu’en général, les athlètes ayant une fréquence cardiaque basse ont une fréquence cardiaque basse parce qu’ils ont acquis une masse musculaire importante, y compris une masse cardiaque, et que leur cœur n’a pas besoin de battre aussi souvent pour fournir l’oxygène et le sang nécessaires au corps. Ce n’est absolument pas le cas en cas de perte de poids, de famine et de cœur plus petit que la normale. Il ne faut jamais supposer qu’en présence d’un trouble de l’alimentation, une fréquence cardiaque basse a quelque chose à voir avec les capacités athlétiques. Une fréquence cardiaque basse est presque toujours due à la maladie elle-même. La bonne nouvelle est qu’avec l’arrêt de l’activité physique, l’augmentation de l’apport alimentaire et le retour à un poids normal, le cœur peut se rétablir complètement. La résolution de la maladie peut inclure une santé cardiaque à vie.
À PROPOS DE L’AUTEUR
Mark Warren, M.D.
Mark Warren est le médecin en chef du programme Émilie. Il est également l’un des fondateurs originaux du Cleveland Center for Eating Disorders, qui est devenu The Emily Program – Cleveland en 2014. Originaire de Cleveland, il est diplômé de la faculté de médecine de l’université Johns Hopkins et a effectué sa résidence à la faculté de médecine de Harvard. Il a été président du département de psychiatrie de l’hôpital Mt. Sinai et directeur médical de l’hôpital Laurelwood du University Hospital Health System. Ancien vice-président des affaires cliniques du département de psychiatrie de la Case School of Medicine, il fait toujours partie de la faculté clinique de la faculté de médecine et enseigne dans les départements de psychiatrie et de pédiatrie. Il est actuellement membre de la faculté et ancien président du conseil des gouverneurs du Gestalt Institute de Cleveland. Le Dr Warren est un membre distingué de l’American Psychiatric Association, il a reçu à deux reprises le prix du psychiatre exemplaire décerné par la National Alliance for the Mentally Ill, et il a remporté le prix Woodruff. Il dirige le groupe d’intérêt spécial » Hommes et troubles de l’alimentation » de l’Académie des troubles de l’alimentation.
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