Deep Impact, une sonde spatiale américaine qui, en 2005, a étudié la structure cométaire en tirant une masse de 370 kg (810 livres) dans le noyau de la comète Tempel 1, puis en analysant les débris et le cratère. En 2007, la sonde Deep Impact s’est vu confier une nouvelle mission appelée EPOXI, composée de deux projets : Observation et caractérisation des planètes extrasolaires (EPOCh) et Deep Impact Extended Investigation (DIXI).

Comet Tempel 1 : noyau
Comet Tempel 1 : noyau

Une caméra à bord de la sonde Deep Impact a capturé cette image du noyau de la comète Tempel 1 et du flash lumineux produit par la collision à grande vitesse avec une sonde impacteur.

NASA/JPL-Caltech/UMD

Deep Impact a été lancé le 12 janvier 2005 sur une orbite solaire pour avoir rendez-vous avec la comète Tempel 1. L’engin spatial comportait deux sections principales, l’impacteur et l’engin de survol. L’impacteur était construit autour d’une masse de cuivre et d’aluminium avec un petit étage propulsif guidé. Les constituants de la comète pouvaient être identifiés à partir de la composition spectrale des éjectas vaporisés. La masse et la vitesse permettraient aux scientifiques de déduire la structure de la comète à partir du cratère qui s’est formé. Le capteur de ciblage de l’impacteur a fait office de caméra expérimentale pendant l’approche finale. Le vaisseau spatial de survol transportait deux instruments principaux, des imageurs à haute et moyenne résolution, le système radio étant utilisé comme troisième expérience pour mesurer les éventuels changements de vitesse dus à la masse de la comète ou à la traînée atmosphérique. Les imageurs étaient équipés de filtres pour mettre en évidence les molécules de carbone diatomique et de cyanogène présentes dans les débris. Un spectromètre infrarouge a été conçu pour détecter l’eau, le monoxyde de carbone et le dioxyde de carbone. L’impacteur a été libéré le 3 juillet 2005 et a frappé la comète 24 heures plus tard à une vitesse de 37 000 km (23 000 miles) par heure. La sonde flyby s’est approchée à moins de 500 km de la comète Tempel 1. Le noyau de la comète Tempel 1 s’est révélé très poreux. L’impact a été observé par des télescopes sur Terre, ainsi que par des observatoires satellites tels que les télescopes spatiaux Hubble et Spitzer. La mission primaire s’est terminée en août 2005.

Deep Impact
Deep Impact

Deep Impact en cours d’assemblage à la Ball Aerospace and Technologies Corporation à Boulder, Colo.

Ball Aerospace-Technologies Corp./NASA

La mission prolongée, EPOXI, comporte des phases de croisière et d’hibernation, ces dernières visant à conserver l’ergol et le financement (principalement pour les opérations sur Terre). Dans la partie DIXI de la mission, la sonde Deep Impact devait passer devant la comète Boethin, mais cette comète n’avait pas été vue depuis 1986. La sonde a donc été reciblée sur la comète Hartley 2 et l’a survolée le 4 novembre 2010. Le reciblage a été effectué en ajustant la trajectoire lors du survol de la Terre par la sonde le 31 décembre 2007. Quatre autres survols de la Terre étaient prévus avant la rencontre avec la comète Hartley 2. Lors du survol de la Terre le 29 juin 2009, le spectromètre infrarouge de Deep Impact a trouvé la signature spectrale de l’eau sur la Lune, une observation qui a confirmé la découverte d’eau par la sonde indienne Chandrayaan-1. Les observations de Deep Impact ont également suggéré que l’eau provenait des ions d’hydrogène du vent solaire interagissant avec l’oxygène des minéraux de la surface lunaire. Dans la partie EPOCh de la mission EPOXI, l’imageur haute résolution est utilisé pour observer les transits de trois planètes extrasolaires et pour rechercher d’autres planètes autour de ces étoiles. Deep Impact a poursuivi le projet EPOCh après son survol de la comète Hartley 2.

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