Résumé de la recherche
Le sexe dans les médias est l’un des principaux éducateurs sexuels pour les jeunes d’aujourd’hui. Les médias traditionnels (par exemple, la télévision, les films, la musique) influencent les attitudes et les croyances des adolescents sur le sexe et le genre, ainsi que le comportement sexuel et la santé. Plus de 20 études apportent des preuves à l’appui de cette conclusion. Un petit nombre d’études récentes suggère que les médias sociaux (à la fois la création et la visualisation de contenu en ligne) peuvent avoir des effets similaires.
Jusqu’à 15% des jeunes ont envoyé ou reçu un « sexto » (une vidéo, une photo ou un texte graphique d’eux-mêmes). Le sexting peut représenter une variante normale du développement des relations entre adolescents mais comporte des risques de partage des communications personnelles avec d’autres personnes et est associé à d’autres comportements à risque tels que l’activité sexuelle et la consommation de substances. L’accès à la pornographie et à des contenus pornographiques plus extrêmes s’est élargi à mesure que la pornographie s’est déplacée en ligne, créant un plus grand potentiel de changements malsains dans les attentes et les croyances sexuelles des jeunes exposés.
De nombreuses autres recherches sont nécessaires, en particulier des études sur les médias sociaux, les facteurs médiateurs (processus) et modérateurs (protection) tels que le stade de développement, l’impact sur les jeunes des minorités et l’identification des utilisations positives des médias pour améliorer les connaissances et réduire les risques sexuels. Les études devraient également suivre le type et la quantité de contenu sexuel dans plusieurs médias au fil du temps.
FAQs
Combien d’influence le sexe dans les médias a-t-il réellement sur les jeunes ?
La visualisation de contenu sexuel est l’un des nombreux facteurs de risque pour savoir si les adolescents commenceront à avoir des rapports sexuels à un jeune âge (et plus ils sont jeunes, moins ils sont susceptibles d’utiliser une contraception). De nombreux autres facteurs sont également impliqués – facteurs familiaux, éducation sexuelle, facteurs de personnalité – mais les médias peuvent jouer un rôle important, en faisant en sorte que les jeunes agissent, sur le plan sexuel, comme s’ils étaient plus âgés que leur âge.
L’exposition au contenu sexuel est-elle plus problématique à l’ère numérique qu’auparavant ?
Bien qu’il n’y ait pas eu d’études formelles sur le contenu sexuel dans les médias grand public depuis 2005, il est probable que la réponse à cette question soit un « oui » retentissant. Il est certain qu’avec tous les appareils actuels dont disposent la plupart des adolescents (smartphones, iPads, etc.), il est beaucoup plus facile d’accéder à du contenu sexuel que jamais auparavant, et les jeunes sont maintenant aussi capables de créer du contenu sexuel, comme des sexts, qui posent de nouveaux risques.
Quels adolescents sont les plus touchés par les médias sexuels ?
La réponse à cette question est importante et, pour le moment, n’est pas bien comprise. Des recherches beaucoup plus approfondies sont nécessaires. Mais il est clair que les parents qui co-voient le contenu des médias avec leurs enfants et discutent de ce qu’ils regardent sont beaucoup plus susceptibles d’avoir des adolescents qui attendent d’être plus âgés pour commencer à avoir des relations sexuelles.
Principaux enseignements
- Les croyances, les attitudes, le comportement et la santé des adolescents peuvent être influencés par le contenu sexuel des médias.
- Les médias numériques créent le potentiel d’un plus grand accès et d’une plus grande participation et peuvent donc étendre le potentiel négatif et positif de l’influence des médias sexuels.
- Les textos et la pornographie sont des problèmes importants qui touchent les adolescents et doivent faire l’objet de recherches plus approfondies et être traités par les parents et les écoles.
Lignes directrices pour les parents
- Assurez-vous que l' »éducation sexuelle » fournie par les médias est complétée (et contrée) par des informations précises concernant la santé sexuelle et les relations sexuelles saines.
- Aussi souvent que possible, passez du temps à utiliser les médias avec vos enfants, en co-visionnant et aussi en observant quels messages les jeunes créent, et en commentant ce que vous voyez comme des messages sexuels appropriés ou inappropriés, exacts ou inexacts. Le partage des médias offre des occasions non seulement de contrer les médias sexuels malsains, mais aussi d’ouvrir des conversations sur le sexe que les parents ont parfois du mal à entamer.
- Recherchez des modèles de genre positifs et des exemples de relations saines dans les médias à partager avec leurs enfants et aidez-les à ne pas considérer l’objectivation sexuelle et les jeux relationnels comme normaux. Discutez du sexting et de la pornographie en ligne avant que les enfants ne se connectent sans surveillance et répétez régulièrement les discussions. Gardez à l’esprit que les jeunes doivent se sentir à l’aise pour venir vous voir s’ils voient quelque chose d’inapproprié ou s’ils subissent des pressions pour participer à un sexting.
- Des outils pour aider les parents à gérer l’utilisation des médias par leurs enfants et les messages que les médias contiennent et pour discuter des problèmes liés aux médias sont disponibles sur commonsensemedia.org et healthychildren.org/English/family-life/Media.
Source
Collins, R.L., Strasburger, V.C., Brown, J.D., Donnerstein, E., Lenhart, A., & Ward, L.M. (2017) Médias sexuels et bien-être et santé des enfants. Pediatrics, 140(140S2). doi:10.1542/peds.2016-1758X
L’analyse, les conclusions et les recommandations contenues dans chaque document sont uniquement un produit du groupe de travail individuel et ne sont pas la politique ou les opinions de, et ne représentent pas une approbation par, Children and Screens : Institute of Digital Media and Child Development.
Informations supplémentaires
- Groupe de travail sur les médias et le sexe
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