Veuillez aider à soutenir la mission de New Advent et obtenir le contenu complet de ce site Web en téléchargement instantané. Comprend l’encyclopédie catholique, les Pères de l’Église, la Somme, la Bible et plus encore, le tout pour seulement 19,99 $…

(CANONICI REGULARES PRÆMONSTRATENSES).

Fondés en 1120 par saint Norbert à Prémontré, près de Laon, en France. Au début, ils n’étaient liés par aucune règle fixe, la charité étant le lien de leur union, et l’exemple de leur fondateur leur règle de vie. Au bout d’un certain temps, Norbert s’expliqua avec ses disciples sur les règles particulières qu’ils devaient adopter. Il leur dit qu’il avait déjà consulté de savants évêques et de saints abbés ; que les uns lui conseillaient de mener une vie érémitique, les autres une vie monastique, ou encore d’entrer dans l’ordre cistercien. Il ajouta que, s’il devait suivre ses propres inclinations, il préférait la vie canonique des Apôtres, mais qu’avant tout, ils devaient prier pour connaître et faire la volonté de Dieu. C’est alors que saint Augustin, évêque d’Hippone, lui apparut et lui donna sa règle, en disant : « Je suis Augustin, évêque d’Hippone ; voici la règle que j’ai écrite ; si tes frères, mes fils, l’ont bien observée, ils se tiendront sans crainte en présence du Christ au jour terrible du jugement dernier ». Comme tous étaient d’accord sur le choix d’un institut canonique, Norbert composa un formulaire de leur profession, qu’ils prononcèrent le jour de la fête de Noël 1121. A ce formulaire, saint Norbert ajouta des jeûnes, des abstinences et d’autres œuvres de mortification, ainsi que certaines coutumes et pratiques pieuses propres aux ordres monastiques, par quoi son ordre devint, pour ainsi dire, monastico-canonique.

Les cinq fins particulières de l’ordre norbertin sont : Laus Dei in choro (le chant de l’office divin) ; Zelus animarum (le zèle pour le salut des âmes) ; Spiritus jugis pœnitentiæ (l’esprit de pénitence habituel) ; Cultus Eucharisticus (une dévotion spéciale à la Sainte Eucharistie) ; Cultus Marianus (une dévotion spéciale à la Sainte Vierge, principalement à son Immaculée Conception). Les deux premières découlent de la nature d’un ordre canonique, qui est à la fois contemplatif et actif. La troisième est tirée des ordres monastiques. Les quatrième et cinquième sont caractéristiques de l’Ordre Norbertin, auquel ces dévotions particulières ont été léguées par le fondateur. Le titre du premier chapitre des « Statuta », « De tremendo altaris Sacramento », semble indiquer que la dévotion à la Sainte Eucharistie comme sacrifice et sacrement aurait la première place dans le cœur d’un fils de saint Norbert. Saint Norbert a écrit un office en l’honneur de l’Immaculée Conception qui contient ces mots : « Ave, Virgo quæ Spiritu Sancto præservante, de tanto primi parentis peccato triumphasti innoxia ! » Le troisième chapitre des « Statuta » commence par ces mots : « Horæ Deiparæ Virginis Mariæ, candidi ordinis nostri patronæ singularis, etc. ». Guerenus écrit dans ses commentaires sur le Cantique des Cantiques : « Saint Norbert, avec son saint Ordre, a été suscité par la Divine Providence pour rendre ostensible en son temps deux mystères, le Saint Sacrement de la Sainte Eucharistie et l’Immaculée Conception de Notre Dame ».

Sur la seconde fin, le zèle des âmes, la préface des « Statuta » dit : « Notre ordre est la propogation de la gloire de Dieu ; c’est le zèle des âmes, l’administration des sacrements, le service dans l’Église de Dieu. Notre ordre est de prêcher l’Évangile, d’enseigner les ignorants, d’avoir la direction des paroisses, de remplir des fonctions pastorales, etc.  » A l’époque de saint Norbert, le clergé n’était pas nombreux, souvent mal préparé à son ministère, et dissolu. En outre, il y avait de nombreux villages sans église ni prêtre. Il fallait donc une formation cléricale pour transmettre la piété et le savoir. L’ordre a eu sa part dans l’accomplissement de cette bonne œuvre, et les abbayes norbertines ont été appelées, par les papes et les évêques, séminaires de missionnaires et de curés. Dès son origine, l’ordre a accepté des paroisses qui étaient, et sont encore, dans de nombreux cas, administrées par des prêtres norbertins. Que l’ordre de Prémontré puisse obtenir des bénéfices et administrer des paroisses a encore été décidé par Benoît XIV par la bulle « Oneroso » du 1er sept. 1750.

Composition de l’ordre

L’ordre est composé de trois classes : (1) les prêtres et les clercs sous l’autorité d’un abbé ou d’un prévôt ; (2) les religieuses qui embrassent la règle de Saint-Norbert ; (3) les membres du tiers-ordre de Saint-Norbert. Les prêtres et les religieuses font un noviciat de deux ans et prononcent des vœux solennels. Dans certains pays, les moniales norbertines ne sont plus liées que par des vœux simples. Dans les monastères, il y a des frères et des sœurs laïcs qui prononcent également leurs vœux. Les membres du Tiers Ordre, appelés à l’origine fratres et sorores ad succurrendum, portent le scapulaire blanc sous leur robe séculière et ont certaines prières à dire. L’esprit du Tiers Ordre doit évidemment être celui de l’ordre lui-même. Les membres doivent posséder le zèle des âmes, aimer la mortification, pratiquer et promouvoir une dévotion éclairée à la Sainte Eucharistie et à l’Immaculée Conception. Comme le dit un auteur moderne (Duhayon, S.J., « La Mine d’or », c. v) : « Par l’institution du Tiers-Ordre au milieu du flot des angoisses temporelles, saint Norbert a introduit la vie religieuse dans le cercle familial. Personne avant saint Norbert n’avait conçu l’idée de réaliser dans l’Église un état de vie qui devait être à mi-chemin entre le cloître et le monde, ou autrement dit un ordre religieux qui devait pénétrer dans les foyers chrétiens…. Après sa mort, il fut imité par d’autres fondateurs, surtout par saint François et saint Dominique ».

Propagation de l’ordre

L’ordre se développa très rapidement et, selon les termes d’Adrien IV, il étendit ses branches d’une mer à l’autre. Avant la mort d’Hugues de Fosse, le premier abbé général, cent vingt abbés étaient présents au chapitre général. Parmi les premiers disciples, presque tous devinrent abbés de nouvelles fondations, et plusieurs furent élevés à la dignité épiscopale. Le développement se fit surtout par la fondation de nouvelles abbayes, mais plusieurs communautés religieuses déjà existantes voulurent adopter les constitutions de Prémontré et furent affiliées et incorporées à l’ordre. Nous avons déjà mentionné les noms d’abbayes fondées en France, en Belgique et en Allemagne, mais des colonies de fils de saint Norbert furent envoyées dans presque tous les pays d’Europe et même en Asie. En 1130, le roi Étienne leur donna son château sur la rivière Keres, et c’est ainsi que fut fondée l’abbaye de Saint-Étienne, le premier des nombreux monastères de Hongrie. Almaric, qui avait participé à l’apostolat de saint Norbert, célèbre prédicateur en faveur des croisades, fut prié par Innocent II de prêcher en Palestine. À la tête d’un groupe choisi de Norbertins, il partit en 1136 pour la Terre Sainte, où il fut reçu avec hospitalité par Fulco d’Anjou, roi de Jérusalem, et par Guillaume, patriarche de la Ville Sainte. L’année suivante, Almaric fonda l’abbaye de Saint Abacuc. Henri Zdik, évêque d’Olmütz, se rendit en pèlerinage à Jérusalem. Il visita Saint Abacuc et fut tellement touché par ce qu’il vit qu’il demanda à être reçu dans l’ordre. Ayant obtenu quelques religieux, il retourna en Bohême et fonda l’abbaye du Mont Sion à Strahov, Prague. Cette abbaye prospéra tellement qu’elle fut appelée le séminaire des évêques, ayant donné huit évêques à Prague, dix à Olmütz, et quelques-uns à d’autres diocèses ; un patriarche (Jean de Luxembourg) à Aquilée, et un cardinal (Jean de Prague) à l’Église. En 1141, l’abbaye de Saint Samuel, près de Jérusalem, fut fondée, et en 1145 une autre à Bethléem. Les abbayes furent détruites en 1187, lorsque de nombreux religieux furent passés au fil de l’épée ou périrent dans l’incendie. Ceux qui échappèrent fondèrent une nouvelle communauté à Acre ; mais en 1291, cette localité, dernier bastion des chrétiens en Terre sainte, fut prise par le sultan Saraf, qui tailla en pièces l’abbé, Egide de Marle, et mit à mort les religieux, au nombre de vingt-six.

En 1147, l’abbé Walter de Laon conduisit une colonie au Portugal et fonda l’abbaye de Saint-Vincent, près de Lisbonne. Deux jeunes nobles espagnols, Sanchez de Assures et Dominique, en voyage en France, avaient entendu parler de saint Norbert. Ils se rendent à Prémontré et sont admis dans l’ordre par saint Norbert. Ordonnés prêtres, ils furent envoyés prêcher en Espagne, et ayant obtenu quelques religieux de La Case-Dieu, une abbaye de Gascogne, ils fondèrent en 1143 l’abbaye de Retorta, la première d’Espagne. En 1149, la maison mère envoie certains de ses religieux fonder l’abbaye de Saint-Samuel à Barletta, dans les Pouilles, en Italie. À la même époque, des fils de saint Norbert quittent une abbaye ou une autre pour fonder de nouvelles maisons en Grande-Bretagne et en Irlande, en Pologne, au Danemark, en Norvège et même à Riga, sur la mer Baltique. En outre, seize chapitres cathédraux étaient composés de chanoines norbertins, sous la direction d’un évêque élu par eux. L’un d’eux était Candida Casa ou Whithorn, en Écosse. Il est impossible de donner le nombre exact d’abbayes, de prieurés et de couvents de religieuses, tant les différentes listes diffèrent les unes des autres. La plus ancienne liste connue est peut-être celle qui a été faite pour le chapitre général de 1320, et donnée par Le Paige. La plus complète a été dressée par Hugo, l’annaliste de l’ordre. Certains auteurs disent qu’il y avait 1300 abbayes et 500 couvents de religieuses, sans compter les petites résidences, mais ces chiffres semblent très exagérés. Cependant, quelle que soit la signification de ces listes, elles montrent la prodigieuse fécondité de l’ordre pendant les deux premiers siècles de son existence.

Organisation

La plus haute autorité de l’ordre est centrée sur le chapitre général. L’abbé général le préside, mais il lui doit obéissance. L’abbé général a le pouvoir de faire la visite canonique de toute abbaye, mais son abbaye est visitée par les trois principaux abbés de l’ordre, à savoir les abbés de Laon, Floreffe et Cuissy. Les abbés sont élus à vie de la manière prescrite par les « Statuta ». L’abbé nomme son prieur et les autres fonctionnaires de son abbaye. Dans certaines matières, il doit obtenir le consentement des majores de domo. Les abbayes étaient divisées en cirques (provinces), nommés d’après les pays dans lesquels ils étaient situés. Chaque cirque avait un visiteur et les plus importants avaient aussi un vicaire général nommé par l’abbé général. Hugo dans ses « Annales » donne les noms de chaque abbaye et couvent et du cirque auquel ils appartenaient. Les quatre grands volumes des « Annales » donnent une description et une notice historique de chaque abbaye et fournissent donc des informations très importantes à l’étudiant de l’histoire de l’ordre. Hugo avait également préparé et presque terminé, lorsqu’il mourut en 1739, deux autres volumes, dont le premier devait traiter des personnes érudites de l’ordre et des livres qu’elles avaient écrits ; le second devait donner la vie des fils et des filles de Saint-Norbert, qui avaient été canonisés ou béatifiés, ou qui étaient réputés avoir eu la note de la sainteté. Le Révérend Leo Goovaerts, de l’abbaye norbertine d’Averbode, en Belgique, a depuis publié un « Dictionnaire bio-bibliographique », dans lequel il donne les noms de plus de trois mille auteurs, une notice sur leur vie et une description des livres qu’ils ont écrits. George Lienhardt, abbé de Roggensburg, donne dans son « Hagiologia » les noms de centaines de personnes dont la sainteté de vie constitue le plus brillant ornement de l’ordre de Saint-Norbert.

Perte de la première ferveur ; causes et remèdes

La ferveur spirituelle, si remarquable et si édifiante dans les deux premiers siècles, s’était peu à peu refroidie. Un certain nombre de communautés religieuses n’étaient plus animées par l’esprit de saint Norbert. Avec la disparition progressive du travail manuel, de l’activité intellectuelle et de certaines observances, le progrès spirituel était retardé et même une sorte de stagnation spirituelle s’installait, au grand détriment de ces communautés. L’abondance était une autre cause de cette faiblesse. Les premiers religieux avaient défriché une partie des forêts, et en rendant les terres plus productives avaient créé plus de ressources, tandis que la charité des bienfaiteurs avait aussi augmenté les revenus, et avec cette abondance naquit aussi un esprit de mondanité ; mais un autre mal était que cette abondance excitait la rapacité des hommes cupides dans l’Église et dans l’État. Les supérieurs de certaines maisons étaient devenus plus laxistes pour abolir les abus, et ainsi les irrégularités s’étaient peu à peu glissées. En raison de l’éloignement de nombreuses maisons de la maison mère de Prémontré et aussi des aspirations nationales, la cohésion, force de toute société, s’était affaiblie dans l’ordre ; déjà en Saxe, en Angleterre et en Espagne, on observait une tendance à former des congrégations séparées avec des règlements propres. Avec l’approbation des papes, la règle austère, surtout en ce qui concerne l’abstinence perpétuelle de viande de chair, fut atténuée d’abord en 1290, puis dans les constitutions de 1505, et encore dans celles de 1630. Mais malgré ces atténuations, les « statuta » composées et approuvées au temps de saint Norbert sont restées sensiblement les mêmes qu’à l’origine. Au début du XVIIe siècle, un esprit nouveau semblait animer tout l’ordre, mais surtout en Lorraine, où le vénérable abbé Lairvelz réussit à réformer quarante abbayes et à y introduire les observances des constitutions primitives. On vit que l’ordre était plein de vitalité et faisait un travail bon et utile. Pour encourager les études de leurs religieux, des collèges furent établis près de quelque université, comme à Rome, Louvain, Paris, Cologne, Prague, Madrid, Salamanque, et ailleurs. De jeunes religieux étaient envoyés dans ces collèges et universités. Après l’achèvement de leurs études, ils revenaient à l’abbaye, où ils enseignaient la philosophie et la théologie.

Abbés commendataires

Pour ne parler que d’un seul pays, le concordat entre Léon X et François Ier en 1516, qui donnait pouvoir au roi de France de nommer les évêques, les abbés et les autres dignitaires de l’Église, fut abusé à tel point que, s’agissant des seules abbayes, des évêques, des prêtres séculiers et même des laïcs furent mis à la tête d’une abbaye, et parfois de deux ou plusieurs abbayes. Ils s’emparaient de tous les biens temporels, et souvent ne se souciaient pas du bien-être matériel et spirituel de l’abbaye. Et tout cela se passait alors que les luthériens et les calvinistes lançaient les attaques les plus féroces contre la religion catholique, et que des hommes sérieux plaidaient pour une réforme des institutions catholiques. Hugo, l’annaliste de l’ordre, qui donne les listes des abbayes et des abbés élus par l’ordre ou la commende, montre combien le mal avait prévalu pendant plus de deux cents ans. Taiée (vol. II, 195) dans son « Étude sur Prémontré » (Laon, 1874), écrit qu’en 1770, sur les 92 abbayes et prieurés norbertins de France, 67 étaient donnés in commendam et 25 seulement avaient des abbés ou des prieurs de l’ordre.

Perte d’abbayes

Suite à un décret du chapitre général de nombreux couvents de religieuses avaient déjà disparu avant la fin du XIIe siècle. Quant aux abbayes et aux prieurés, les guerres continuelles dans de nombreux pays, et en Orient les invasions des Tatars et des Turcs, rendirent la vie communautaire presque impossible et ruinèrent de nombreuses abbayes. Les guerres et les hérésies de Hus et de Luther ont détruit plusieurs abbayes. L’abbaye d’Episcopia dans l’île de Chypre fut prise par l’Islam en 1571. Les hussites prirent possession de plusieurs maisons en Moravie et en Bohème ; les luthériens, en Saxe, en Prusse, au Danemark et en Suède ; les calvinistes, en Hollande ; et Henri VIII en Angleterre et en Irlande. En Hongrie, beaucoup ont été détruits par Solyman. Avec toutes ces pertes, l’ordre avait encore en 1627 vingt-deux provinces ou cirques, et Lienhardt donne une liste de 240 maisons qui existaient encore en 1778. Joseph II d’Autriche supprima un grand nombre de maisons et en plaça d’autres sous des abbés commendataires, mais Léopold, le successeur de Joseph, restaura neuf abbayes et en incorpora d’autres. La Révolution française supprima en 1790 toutes les maisons religieuses en France, en 1796 en Belgique, et ensuite toutes celles des provinces occupées du Rhin. Seules quelques maisons existaient encore (9 dans l’Empire autrichien, 3 dans la Pologne russe et 15 en Espagne), mais les abbayes d’Espagne furent supprimées par la révolution qui convulsa ce pays en 1833. Les religieux dispersés de la province belge souhaitaient depuis longtemps se réunir et former de nouvelles communautés, mais ils n’y étaient pas autorisés sous le gouvernement hollandais (1815-30). Lorsque la Belgique fut séparée de la Hollande et transformée en un royaume distinct, la liberté de religion fut accordée, et les religieux survivants, maintenant bien avancés en âge, ravivèrent la vie communautaire et reconstituèrent cinq maisons norbertines en Belgique (voir BACKX.)

Les religieux de l’abbaye confisquée de Berne en Hollande fondèrent une nouvelle abbaye à Heeswijk. L’abbaye de Berne-Heeswijk a fondé le prieuré de Saint-Norbert à West De Pere, Wisconsin, U.S.A. Au prieuré est attaché un collège classique et commercial florissant. L’abbaye de Grimbergen en Belgique a pris possession de l’ancienne abbaye norbertine de Mondaye en France et a fondé une nouvelle abbaye. Mondaye a fondé à son tour les prieurés de Saint-Joseph à Balarin (département du Gers) et de Saint-Pierre à Nantes. L’abbaye de Tongerloo a fondé trois prieurés en Angleterre, à savoir : Crowle, Spalding et Manchester. La même abbaye a également envoyé des missionnaires au Congo belge, en Afrique, où la préfecture de Ouellé (Wellé) leur a été confiée. La préfecture compte quatre centres principaux : Ibembo, Amadi, Gombari et Djabar, avec de nombreuses stations desservies à partir de chaque centre. L’abbaye d’Averbode a fondé trois prieurés au Brésil (Pirapora, Jaguarão, et Petropolis), avec un collège attaché à chaque prieuré. L’abbaye du Parc, près de Louvain, a également envoyé au Brésil plusieurs prêtres qui ont la charge de paroisses et font du travail missionnaire. L’abbaye de Brimbergen a fondé une maison de l’ordre à Wetaskiwin, dans l’Alberta, au Canada. Le prieuré de West De Pere a été rendu indépendant, avec un noviciat propre. Les autres prieurés sont rattachés à l’abbaye par laquelle ils ont été fondés.

En 1856, une nouvelle congrégation de chanoines norbertins, depuis incorporés à l’ordre, s’est formée à Frigolet. Frigolet a fondé Conques et St-Jean de Cole en France, et Storrington et Weston-Bedworth en Angleterre. Les abbayes de Hongrie ont fondé conjointement à Budapest un collège où les jeunes religieux de ces abbayes étudient auprès de professeurs norbertins, et suivent également les cours de l’université afin d’obtenir le diplôme requis pour devenir professeurs dans l’un des six collèges dirigés par ces abbayes. L’ordre possède également un collège à Rome (Via di Monte Tarpeo) pour les étudiants norbertins de l’Université Grégorienne. Le procurateur de l’ordre réside dans ce collège, dont il est également le recteur. A la mort de Lécuy en 1834, le dernier abbé général de Prémontré, l’ordre se retrouve sans chef spirituel. En 1867, Jérôme Zeidler, abbé de Strahov, est élu, mais il meurt à Rome pendant le concile du Vatican. Lors d’un chapitre général tenu à Vienne en 1883, Sigismond Stary, abbé de Strahov, fut élu. A sa mort, Norbert Schachinger, abbé de Schlägl, en Autriche, lui succéda.

Statistiques

Les statistiques suivantes montrent l’état actuel de l’ordre dans chaque cirque. Des détails sont également donnés en faisant référence à certains couvents de religieuses qui, bien que ne relevant plus de la juridiction de l’ordre, sont ou ont été liés à lui. Les chiffres sont tirés de catalogues imprimés publiés en décembre 1910 ou de lettres reçues depuis. Lorsque les renseignements désirés ne sont pas arrivés à temps, on a consulté un catalogue d’une année antérieure.

Circulaire du Brabant (Belgique et Hollande).-Abaye d’Averbode : prêtres, 82 ; clercs et novices, 20 ; frères convers, 36 ; de ce nombre, 27 prêtres et 21 frères convers ont été envoyés au Brésil, et 2 prêtres et 3 frères convers à Veile au Danemark. Abbaye de Grimbergen : 37 prêtres, 5 clercs, 7 frères convers, dont 4 prêtres au Canada. Abbaye de Park-Louvain : 44 prêtres ; 4 clercs ; dont 8 prêtres au Brésil. Abbaye de Postel : 25 prêtres ; 2 clercs, dont 1 prêtre au Congo belge et 1 au Brésil. Abbaye de Tongerloo : 77 prêtres, 19 clercs, 29 frères convers, dont 14 prêtres et 5 frères convers en Angleterre, 10 prêtres et 10 frères convers au Congo belge. Abbaye de Berne-Heeswijk : prêtres, 41 ; clercs, 12 ; frères convers, 9 ; un collège florissant de 100 étudiants est rattaché à l’abbaye. Prieuré de Saint-Norbert, West De Pere, Wisconsin, États-Unis : prêtres, 19 ; clercs, 3 ; frères convers, 4 ; et un collège dirigé par les pères.

Circulaire de France.-L’abbaye de Mondaye et d’autres maisons sont confisquées. Quelques religieux dispersés ont formé une nouvelle maison à Bois-Seigneur-Isaac, près de Nivelles, en Belgique : prêtres, 27 ; clercs, 7 ; frères convers, 4.

Circaire de Provence.-L’abbaye de Frigolet et toutes les autres maisons sont confisquées. Les religieux dispersés achètent l’ancienne abbaye norbertine de Leffe, Dinant, Belgique : prêtres, 28 ; clercs, 7 ; frères convers, 8 ; dont 4 prêtres en France ; 8 prêtres et 2 clercs en Angleterre ; et 2 prêtres à Madagascar.

Circaire d’Autriche.- Abbaye de Geras : prêtres, 26 ; clercs, 4. Abbaye de Neu-Reisch, en Moravie : prêtres, 11 ; clercs, 2. Schlägl : prêtres, 43 ; clercs, 3. Abbaye de Sellau, en Bohême : prêtres, 20 ; clercs, 5 ; abbaye de Strahov, Prague : prêtres, 67 ; clercs, 8. Abbaye de Tepl, en Bohême : prêtres, 82 ; clercs, 13 ; le collège de Pilsen est dirigé par l’abbaye (professeurs, 10 ; étudiants, 380). Abbaye de Wilten, Tyrol : prêtres, 45 ; clercs, 3 ; frères convers, 3.

Circulaire de Hongrie.Abbaye de Csorna : prêtres, 38 ; clercs, 12 ; l’abbaye dirige et fournit des professeurs au gymnase de Keszthely (15 professeurs, 325 élèves), Szombathely (15 professeurs, 400 élèves). Abbaye de Jaszo : prêtres, 73 ; clercs, 37 ; l’abbaye dirige les gymnases suivants et fournit les professeurs : Kassa, 50 élèves ; un autre à Kassa, 460 élèves ; Grosswardein (Nagy-Várad), 530 élèves ; Rozsnyo, 200 élèves. Ces deux abbayes ont un collège pour leurs religieux, qui étudient à l’université de Budapest : 17 étudiants sont à Budapest, et six clercs à l’université de Fribourg.

Convents de religieuses norbertines (le deuxième ordre).-Prieuré d’Oosterhout, Hollande, 48 religieuses. Prieuré de Neerpelt, Belgique, 23 moniales. Abbaye de Bonlieu, moniales expulsées de France, réunies à Grimbergen, Belgique, 36 moniales. Prieuré du Mesnil-St-Denis, Seine et Oise, France, 31 moniales. Abbaye de Sainte-Sophie, Toro, Espagne, 22 moniales. Abbaye de Sainte-Marie près de Zamora, Villoria de Orbigo, Espagne, 16 moniales. Zwierzyniec, près de Cracovie, Pologne autrichienne, 47 moniales. Abbaye d’Imbramowice, Pologne russe : pendant de nombreuses années, les moniales n’ont pas été autorisées à admettre des novices, mais il y a quelques années, le gouvernement russe a autorisé, avec de grandes restrictions, l’admission de quelques-unes. L’abbaye de Czerwinsko, où il n’y avait que six religieuses très âgées, fut supprimée et les religieuses envoyées à Imbramowice. Plusieurs novices ont été admises, et actuellement il y a à ce couvent 9 religieuses. Prieuré de Berg Sion, près d’Utznach, dans le diocèse de Saint-Gall, Suisse, 30 religieuses. Couvent de religieuses norbertines, troisième ordre, St Joseph à Heiligenberg, près d’Olmütz, avec une maison annexe St Norbert, à Prague. Congrégation des sœurs norbertines ; maison-mère à Duffel, en Belgique, avec maisons annexes.

Sources

HEIMBUCHER, Orden und Kongregationen (Paderborn, 1907).

A propos de cette page

Citation APA. Geudens, F.M. (1911). Canons prémontrés. Dans L’encyclopédie catholique. New York : Robert Appleton Company. http://www.newadvent.org/cathen/12387b.htm

Citation MLA. Geudens, Francis Martin. « Canons prémontrés ». L’encyclopédie catholique. Vol. 12. New York : Robert Appleton Company, 1911. <http://www.newadvent.org/cathen/12387b.htm>.

Transcription. Cet article a été transcrit pour New Advent par WGKofron. Avec les remerciements de l’église Sainte-Marie, Akron, Ohio.

Approbation ecclésiastique. Nihil Obstat. 1er juin 1911. Remy Lafort, S.T.D., censeur. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archevêque de New York.

Coordonnées. L’éditeur de New Advent est Kevin Knight. Mon adresse électronique est webmaster at newadvent.org. Malheureusement, je ne peux pas répondre à chaque lettre, mais j’apprécie grandement vos commentaires – en particulier les notifications concernant les erreurs typographiques et les publicités inappropriées.

Articles

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.