Complet Concis
Contenu du chapitre
Elie divise le Jourdain. (1-8) Elie est enlevé au ciel. (9-12) Élisée est manifesté pour être le successeur d’Élie. (13-18) Elisée guérit les eaux de Jéricho, Ceux qui se moquaient d’Elisée sont détruits. (19-25)
Commentaire sur 2 Rois 2:1-8
(Lire 2 Rois 2:1-8)
Le Seigneur avait fait savoir à Elie que son heure était proche. Il s’est donc rendu dans les différentes écoles de prophètes pour leur donner ses dernières exhortations et sa bénédiction. Le déplacement d’Élie était un type et une figure de l’ascension du Christ et de l’ouverture du royaume des cieux à tous les croyants. Élisée avait longtemps suivi Élie, et il ne voulait pas le quitter maintenant, alors qu’il espérait la bénédiction d’adieu. Que ceux qui suivent le Christ ne soient pas déçus en se fatiguant finalement. Autrefois, les eaux du Jourdain cédaient à l’arche ; maintenant, elles cèdent au manteau du prophète, en signe de la présence de Dieu. Lorsque Dieu enlèvera ses fidèles au ciel, la mort est le Jourdain qu’ils doivent traverser, et ils trouvent un moyen de le traverser. La mort du Christ a divisé ces eaux, afin que les rachetés du Seigneur puissent les traverser. Ô mort, où est ton aiguillon, ta blessure, ta terreur !
Commentaire sur 2 Rois 2:9-12
(Lire 2 Rois 2:9-12)
Cette plénitude, d’où les prophètes et les apôtres tiraient toute leur provision, existe encore comme autrefois, et il nous est dit de lui demander de grandes provisions. Une présence assidue auprès d’Elie, particulièrement dans ses dernières heures, serait un moyen approprié pour Elisée d’obtenir une grande partie de son esprit. Les réconforts des saints qui s’en vont, et leurs expériences, contribuent à la fois à dorer nos réconforts et à renforcer nos résolutions. Élie est transporté au ciel dans un char de feu. On pourrait poser à ce sujet bien des questions auxquelles il serait impossible de répondre. Qu’il suffise de nous dire ce que son Seigneur, à son arrivée, le trouva en train de faire. Il était engagé dans un discours sérieux, encourageant et dirigeant Élisée sur le royaume de Dieu parmi les hommes. Nous nous trompons, si nous pensons que la préparation au ciel se fait uniquement par la contemplation et les actes de dévotion. Le char et les chevaux apparaissaient comme du feu, quelque chose de très glorieux, non pour brûler, mais pour briller. Par la manière dont Élie et Hénoch furent enlevés de ce monde, Dieu donna un aperçu de la vie éternelle mise en lumière par l’Évangile, de la gloire réservée aux corps des saints, et de l’ouverture du royaume des cieux à tous les croyants. C’était aussi une figure de l’ascension du Christ. Bien qu’Elie soit parti triomphalement au ciel, ce monde ne pouvait pas l’épargner. Il est certain que leur cœur est dur, qu’ils ne sentent pas, quand Dieu, en enlevant des hommes fidèles et utiles, appelle aux pleurs et au deuil. Elie était pour Israël, par ses conseils, ses réprimandes et ses prières, meilleur que la plus forte force de chars et de chevaux, et il a repoussé les jugements de Dieu. Le Christ a légué à ses disciples son précieux évangile, comme le manteau d’Elie, signe de la puissance divine qui s’exerce pour renverser l’empire de Satan et établir le royaume de Dieu dans le monde. Le même évangile demeure avec nous, bien que les pouvoirs miraculeux soient retirés, et il a la force divine pour la conversion et le salut des pécheurs.
Commentaire sur 2 Rois 2:13-18
(Lire 2 Rois 2:13-18)
Élie a laissé son manteau à Élisée ; comme un gage de la descente de l’Esprit sur lui ; c’était plus que s’il lui avait laissé des milliers d’or et d’argent. Elisée le prit, non comme une relique sacrée à vénérer, mais comme un vêtement significatif à porter. Maintenant qu’Élie a été emmené au ciel, Élisée s’enquiert : 1. de Dieu ; quand nos commodités matérielles sont supprimées, nous avons un Dieu vers lequel aller, qui vit pour toujours. 2. Après le Dieu qu’Élie a servi, qu’il a honoré et pour lequel il a plaidé. Le Seigneur Dieu des saints prophètes est le même hier, aujourd’hui et à jamais ; mais à quoi nous servira-t-il d’avoir les manteaux de ceux qui sont partis, leurs places, leurs livres, si nous n’avons pas leur esprit, leur Dieu ? Voyez la division du fleuve par Élisée ; le peuple de Dieu ne doit pas craindre de traverser enfin le Jourdain de la mort comme sur une terre sèche. Les fils des prophètes ont cherché inutilement Élie. Les hommes sages peuvent céder, au nom de la paix et de la bonne opinion des autres, à ce que leur jugement désapprouve, comme inutile et stérile. Traverser des collines et des vallées ne nous amènera jamais à Élie, mais suivre l’exemple de sa sainte foi et de son zèle le fera, en temps voulu.
Commentaire sur 2 Rois 2:19-25
(Lire 2 Rois 2:19-25)
Observez le miracle de la guérison des eaux. Les prophètes doivent rendre meilleur pour eux tout lieu où ils viennent, en s’efforçant d’adoucir les esprits amers, et de féconder les âmes stériles, par la parole de Dieu, qui est comme le sel jeté dans l’eau par Elisée. C’était un emblème approprié de l’effet produit par la grâce de Dieu sur le cœur pécheur de l’homme. Des familles entières, des villes et des villages ont parfois une nouvelle apparence grâce à la prédication de l’évangile ; la méchanceté et le mal ont été changés en fécondité dans les œuvres de justice, qui sont, par le Christ, à la louange et à la gloire de Dieu. Voici une malédiction sur les jeunes gens de Béthel, suffisante pour les détruire ; ce n’était pas une malédiction sans cause, car c’était le caractère d’Élisée, comme prophète de Dieu, qu’ils avaient maltraité. Ils lui demandèrent de « monter », en pensant à l’ascension d’Élie au ciel. Le prophète a agi sous l’impulsion divine. Si le Saint-Esprit n’avait pas dirigé la malédiction solennelle d’Élisée, la providence de Dieu ne l’aurait pas suivie d’un jugement. Le Seigneur doit être glorifié comme un Dieu juste qui hait le péché et qui en rendra compte. Que les jeunes gens craignent de prononcer des paroles méchantes, car Dieu remarque ce qu’ils disent. Qu’ils ne se moquent pas de ceux qui ont des défauts d’esprit ou de corps ; c’est surtout à leurs risques et périls qu’ils se moquent de ceux qui font du bien. Que les parents qui veulent avoir de la consolation pour leurs enfants, les éduquent bien, et fassent tout leur possible pour chasser la folie qui est attachée à leurs cœurs. Et quelle sera l’angoisse de ces parents, au jour du jugement, qui seront témoins de la condamnation éternelle de leur progéniture, occasionnée par leur propre mauvais exemple, leur négligence ou leur enseignement méchant !
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